L’usine Carrier Transicold à l’arrêt, près de Rouen : des salariés en grève reconductible

Publié le 28 Janvier 2019

L’usine Carrier Transicold à l’arrêt, près de Rouen : des salariés en grève reconductible

Les salariés de Carrier Transicold à Franqueville-Saint-Pierre (Seine-Maritime) ont déclenché une grève jeudi 24 janvier 2019, à propos des négociations salariales.

De loin, chacun peut apercevoir la fumée noire provoquée par deux feux de palettes allumées aux deux accès de l’usine Carrier Transicold, située aux abords de la route de Paris, à Franqueville-Saint-Pierre, près de Rouen (Seine-Maritime). Les klaxons de soutien de conducteurs de poids lourds circulant sur cette route très fréquentée se font aussi entendre.Après un débrayage de deux heures mercredi, près de 170 salariés ont décidé de se mettre en grève jeudi 24 janvier. L’origine de ce mouvement est partie de la base des travailleurs et non pas d’un appel syndical. La CGT qui représente 47 % des salariés de Carrier s’est donc décidée à y prendre part en encadrant cette grève.

 

Le mécontentement a démarré en décembre dernier après les annonces d’Emmanuel Macron à la suite du mouvement des Gilet jaunes. Ce jour-là, le président de la République a demandé aux entreprises qui le pouvaient de faire un geste pour le pouvoir d’achat de leurs salariés. Plusieurs d’entre elles ont versé une prime, mais cela n’a pas été le cas chez Carrier.

Lors d’une réunion du comité d’entreprise au mois de décembre, l’ensemble du personnel a sollicité la direction. Sans réponse pendant plusieurs semaines, la direction a demandé un délai de quelques jours mardi 15 janvier. Au début de cette semaine, les salariés ont appris que la multinationale américaine UTC (United technologies corporation) détenant Carrier leur a refusé cette prime.

LIRE AUSSI : Prime de fin d’année voulue par Emmanuel Macron : « impossible » pour ces patrons de Normandie

Des négociations salariales dans l’impasse

Parallèlement à cette déception des salariés de Carrier, le mois de janvier est marqué par les négociations salariales entre la direction et les syndicats CGT, UNSA, FO et CFDT.

Les propositions des syndicats faites mercredi étaient recevables de la part de la direction de Carrier qui était prête à les valider. Mais ce jeudi matin, nous avons appris que l’Amérique (UTC, ndlr) ne validait pas les propositions sous prétexte qu’il y avait eu deux heures de débrayage la veille. Selon eux, cela s’apparentait déjà à un conflit, explique Christian Lesale, délégué CGT.

Grève reconductible

Dans une conjoncture sociale tendue avec des fins de mois difficiles, ce nouveau refus a été celui de trop pour les salariés de Carrier qui ont entamé une grève reconductible qui pourrait durer au moins jusqu’en début de semaine prochaine. Pour le moment, la direction de Carrier n’a pas répondu aux sollicitations de la rédaction.

Spécialisée dans le secteur d’activité de la fabrication d’équipements aérauliques et frigorifiques industriels, l’usine Carrier est le plus gros employeur de Franqueville-Saint-Pierre avec 510 salariés en CDI et près de 150 intérimaires. Le dernier mouvement de grève chez Carrier remonte à février 2010 : au bout de trois jours, les salariés avaient réussi à obtenir 80 euros d’augmentation sur un salaire de base.

 

Rédigé par UNSA CHUBB FRANCE United Technologies

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
idéalement ce serait bien de ne pas raconter de conneries , sur l'origine de cette grève ! merci
Répondre
Le lien:<br /> https://actu.fr/normandie/franqueville-saint-pierre_76475/salaries-carrier-transicold-declenchent-greve-reconductible-franqueville-saint-pierre-rouen_21050299.html
C’est une copie de l’article du journal Christian... Mario